Impossible d’assigner à résidence ce duo perché qui s’épanouit avec volupté dans la chanson française excentrique, louchant parfois du côté de l’art brut. Entre rumba futuriste, blues déglingué, tropicalisme éthéré, post punk expérimental, folk acidulée, voici une aventure au parfum de liberté et d’ivresse.
Arlt vient nous présenter Turnetable, un disque d’aventures et de métamorphoses qui est aussi un théâtre sonore, en forme d’instrument spirite. Comme sur la planète Terre, tout y tourne et tout y penche. Dans Turnetable, les paroles, mélodies, et orchestrations sont en mouvement, c’est-à-dire, dans le langage d’Arlt, joyeusement de traviole. Et ça remet tout en place.
Depuis de nombreuses années, et autant de disques non-euclidiens, Eloïse Decazes et Sing Sing réconcilient les contraires, le comique et le tragique, le lyrique et l’hébété, le sensible et le rugueux, le satiné et le poilu. Et s’il fallait les cataloguer, on dirait d’eux qu’ils font de la chanson française expérimentale populaire, comme Areski et Fontaine en leur temps, tout en précisant qu’à la mécanique des sphères qui tournent, ils ajoutent la science des tubes.
Sing Sing : chant, guitare électrique.
Eloïse Decazes : chant, synthétiseur, bulbul tarang, magnétos-K7, concertina.
En coproduction avec Le Quartz, Scène nationale de Brest